Œuvres-sociales

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Introduction

Les Œuvres sanitaires et sociales des Caisses de Protection sociale en Bretagne 1960- 2020

* Des besoins à satisfaire

Ces dernières années, la politique tant de l’État que des Caisses Nationales a été de recentrer les organismes de protection sociale sur leur rôle de gestionnaires de prestations quitte à leur faire abandonner la gestion des œuvres sanitaires et sociales qu’elles avaient créées pendant les décennies précédentes. L’évolution des besoins et des modes de vie des assurés sociaux, les coûts de gestion ont conduit, soit pour les œuvres sanitaires à créer des structures spécifiques « sécurité sociale »comme les UGECAM (l’Ugecam Bretagne-Pays de Loire a été créée en 2000), soit à fermer des établissements qui n’avaient plus leur raison d’être étant donné l’évolution des modes de vie (exemple : les centres de vacances des CAF), soit à les intégrer dans des structures existantes. Se satisfaire de ce constat serait méconnaître le rôle de pionnier qu’ont eu les organismes sociaux pour satisfaire les besoins mal couverts des Bretons dans les décennies précédentes. À l’instar d’autres régions, ces réalisations sont importantes en nombre : pas moins de vingt-cinq créations principalement des maisons de repos et convalescence, des centres de vacances, mais aussi un hôpital, une pouponnière, des centres de réinsertion professionnels, des Centres d’examen de santé...

Œuvres sociales

  • Association Bretonne pour la réadaptation sociale et professionnelle
  • Bretagne Ateliers
  • Centre de réadaptation professionnelle du Pâtis Fraux à Vern
  • CAT de la Mabilais à Noyal/Vilaine
  • Centre d'hébergement d'handicapés, Résidence Bretagne, route de Lorient
  • Foyer Logement pour personnes âgées à Vern

Œuvres sanitaires

Le repos et la convalescence

Les créations par les caisses bretonnes d’établissements de repos et de convalescence datent des années 70. Pas moins de 4 Maisons de repos et de convalescence sont ouvertes par les CPAM dans ces années-là, mais elles poursuivent souvent des initiatives antérieures des Caisses en matière sanitaire et sociale. Pour exemple, le domaine de Korn er Houet à Colpo a été acheté par la Caisse Départementale Morbihannaise des Assurances Sociales dès 1938. Une maison d’enfants à caractère sanitaire a fonctionné jusqu’à la création de la maison de repos et convalescence. De même le domaine de Kerampir à Bohars avait été acheté par la CPAM du Nord-Finistère et mis à la disposition du CHU de Brest avant la décision de création d’une maison de Repos et Convalescence à laquelle sera adjointe une maison de Retraite. Dans les années 1970 une priorité se dégage au sein de l’Assurance Maladie : la mise à disposition de structures de repos et convalescence permettant de sortir des services « de court séjour » des hôpitaux, les assurés sociaux lorsque leur état le permet à une époque ou peu de structures de ce type existaient Les initiatives des Caisses bretonnes s’inscrivent dans cette orientation.

* Centre de convalescence de Colpo

Le manoir de Kerampir à Bohars est acquis en 1959 par la CPAM du Nord-Finistère. Il était précédemment la propriété de l’amiral Lavaud. Une Maison de repos et de convalescence est installée dans le manoir dont la gestion est assurée tout d’abord par le CHU de Brest. Par la suite, un projet de création d’une maison de retraite de 80 places est approuvé par le conseil d’administration de la Fédération CPAM29N-CRAMB en 1967. En effet les CPAM n’étant pas autorisée à gérer des maisons de retraite une fédération spécifique est constituée à cet effet. Une construction d’un nouveau bâtiment est lancée sur le site de Kerampir pour héberger la maison de retraite et la maison de repos et de convalescence. Le manoir qui était récent et ne présentait pas d’intérêt architectural est démoli à cette occasion. La CPAM reprend la gestion de la MRC confiée préalablement au CHU de Brest. Les nouvelles installations sont ouvertes en 1971. La maison de repos et convalescence (MRC) comprend 52 places qui sont une structure de dégagement principalement des services actifs du CHU et des cliniques brestoises. Progressivement comme pour les autres établissements de ce type la partie «repos» diminue au profit d’une convalescence active et progressivement vers la réadaptation. L’établissement a été confié en 2000 à l’Ugecam Bretagne — Pays de Loire. Il propose sur 50 lits une prise en charge pour des soins de suite et de réadaptation polyvalents à temps complet complétée par des soins de suite concernant les affections des personnes âgées souffrant de polypathologies. La maison de retraite de 80 places est devenue un EPHAD.

  • Maison de repos de Saint-Yvy
  • Maison de repos de la Pierre blanche à Bourg des Comptes
  • Maison de Retraite du Connétable à Dinan
  • Centre de gériatrie de Chantepie

===* Pouponnière de Kérivin :===
Située à Guipavas près de Brest la pouponnière est créée par la Mutualité Sociale Agricole du Finistère en 1957. Il s’agissait d’un petit établissement destiné à la prise en charge des enfants de 1 jour à 3 ans prématurés ou menacés de contagion tuberculeuse des parents. La pouponnière est admise au Service Public Hospitalier en 1978. En 1993, elle est rattachée à l’association Ty Yann sous le nom de la Passerelle. En 1995, l’activité est transférée à Brest.

  • Association de gestion des appareils d’assistance respiratoire (AGAAR) au Relecq-Kerhuon
  • APAMO pour les malentendants

Centres de vacances

L’aide aux vacances

Les créations des centres de vacances par les CAF de Bretagne s’inscrivent dans une politique nationale pour favoriser les vacances des allocataires ayant peu de moyens financiers. Dès 1936, suite aux textes favorisant les loisirs, les caisses de compensation de l’époque s’engagent dans l’aide pour le départ en colonies et en camp de vacances de leurs ressortissants. L’après-guerre voit la création des CAF avec une priorité fixée en particulier par le plan d’action sociale des CAF de 1948 vers l’aide aux vacances pour les familles ayant des revenus modestes. Cette aide aux vacances se traduit par des bons vacances ou par des aides au fonctionnement ou à l’investissement. Dans cette période d’après-guerre, les CAF sont relativement libres de leurs initiatives et un certain nombre d’organismes, dont les Caisses bretonnes, créent des centres de vacances pour leurs allocataires. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les créations des œuvres répertoriées ci-après. En 1964, les CAF bretonnes décident de la création d’une Fédération bretonne des caisses d’allocations familiales afin de gérer les centres familiaux de vacances des organismes adhérents. Elle gérera pour le compte des CAF :

  • Centre du Dourdy à Loctudy
  • Le moulin de Quip à Allaire
  • Ker Loc’h Gwen à Combrit
  • Centre de Kerallic à Plestin-les-Grèves
  • Manoir de la Vicomté à Dinard

Seul le manoir de la Vicomté à Dinard restera géré directement par la CAF d’Ille et Vilaine. Ainsi que rappelé ci-dessus, l’évolution des besoins et des modes de vacances des allocataires à entraîné ces dernières années, les organismes à abandonner la gestion des œuvres ce qui se traduit par la dissolution de la Fédération et la mise en vente du Manoir de la Vicomté.